L'UE impose des quotas d'importation sur les ferro-alliages pour protéger la production nationale
La Commission européenne a introduit une nouvelle mesure visant à limiter de manière significative les importations de ferro-alliages - en particulier les alliages à base de manganèse ou de silicium - au sein de l'Union européenne. Cette mesure fait suite aux inquiétudes suscitées par l'augmentation rapide du volume des importations en provenance de Chine, d'Inde et du Kazakhstan et par la pression qui en résulte pour les producteurs européens. Par exemple, elle a constaté que les importations ont augmenté d'environ 17 % entre 2019 et 2024, tandis que la part de marché des producteurs de l'UE a chuté de 38 % à 24 %.
En quoi consiste la mesure ?
La mesure entre en vigueur à la suite de plaintes déposées par la France, l'Allemagne, la Pologne, la Slovaquie et l'Espagne et entraîne les conséquences suivantes :
- La mesure est valable pour trois ans et introduit des quotas par pays et par type de ferro-alliage pour les importations en franchise de droits ;
- Les quotas sont fixés à 75 % du volume d'importation moyen sur la période 2022-2024 ;
- Les importations dépassant cette limite peuvent toujours avoir lieu, mais seulement si le prix est supérieur à un seuil fixé. Si le prix est inférieur à ce seuil, un tarif d'importation sera prélevé afin que le prix final soit égal au prix seuil.
Également pour la Norvège et l'Islande
Les mesures s'appliquent également à la Norvège et à l'Islande, qui représentent environ la moitié des importations. La Commission européenne a déclaré qu'elle organiserait des consultations avec les deux pays tous les trois mois et qu'elle réexaminerait les mesures.
Le gouvernement norvégien n'est pas d'accord avec la mesure de l'UE et estime qu'elle ne devrait pas s'appliquer à la Norvège, a déclaré la ministre du commerce et de l'industrie, Cecilie Myrseth.